Perpignan : Après l'affaire de la «fraude à la chaussette, le maire UMP, invalidé, va tenter de conserver son fauteuil

Publié le par Le Veilleur

Les habitants de Perpignan retournent aux urnes demain pour le premier tour d'une élection municipale organisée après l'invalidation du scrutin de mars 2008 pour fraude électorale. Sénateur UMP des Pyrénées-Orientales, Jean-Paul Alduy, qui a succédé à la mairie de Perpignan à son père, Paul, en 1993, repart au combat. En mars 2008, il avait été réélu de 574 voix seulement. Mais sa réélection a été annulée en avril dernier par le Conseil d'État, après la découverte de bulletins cachés dans les chaussettes du président d'un bureau de vote.


Jean-Paul Alduy a renouvelé son équipe (17 nouveaux en position éligible) et s'est repositionné plus à droite, lui qui avait tenté d'annexer le centre gauche. Aujourd'hui, il redécouvre les vertus de la proximité, en menant campagne en scooter jaune canari. « J'ai déjà 850 kilomètres au compteur. Avec le scooter je rencontre au moins trois cents nouvelles personnes chaque jour. Surtout des jeunes. C'est fun », explique-t-il. Il a abandonné son slogan de l'année dernière, « Perpignan en 2020 », qui « offrait peu de visibilité aux électeurs ». « Aujourd'hui, nous nous sommes concentrés sur les problèmes quotidiens des habitants : la propreté, la sécurité, les services. »


Un sondage donne Jean-Paul Alduy largement en tête au premier tour et il peut se rassurer avec l'élection aux européennes de sa colistière Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, quatrième sur la liste UMP dans le Sud-Ouest. Mais le sénateur doit compter avec un trouble-fête à droite, François Rivière. Cet homme d'affaires, dans la mouvance UMP, soutenu par un ancien lieutenant du maire, Henri Carbonell, et par l'ancien député RPR Claude Barate, opposant farouche de la famille Alduy, vise plus de 12 % pour affaiblir Jean-Paul Alduy.

«Terre clanique et clientéliste»

À gauche, l'heure est toujours aux divisions. La socialiste Jacqueline Amiel-Donat, qui a conduit le dossier judiciaire de l'invalidation, mène une liste de large rassemblement de la gauche. Malgré le coup de mou socialiste aux européennes et la mise en examen d'un de ses colistiers pour une affaire connexe au dossier judiciaire de la ville de Saint-Cyprien, elle espère être aux coude-à-coude avec Alduy. Mais elle subit la concurrence de l'ancien député socialiste Jean Codognès, qui fait liste commune avec le MoDem et les Verts. Il entend bien exploiter la marche en avant des Verts et répercute avec gourmandise le soutien de l'eurodéputée anticorruption Eva Joly. «Ici, une grave crise éthique et morale frappe le monde politique. Nous sommes en terre clanique et clientéliste», assène-t-il, en espérant détenir les clés du second tour. Le Front national Louis Aliot est attendu à plus de 10 %.

Source LeFigaro.fr

Encore et toujours des affaires de corruptions pour les élus UMP...

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Ben oui, pourquoi se gêner ? Même Dassault n'est pas content de sa "sanction" et bizarrement, toutes ces nouvelles arrivent après les élections...
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