Rachida Dati, semaine difficile

Publié le par Le Veilleur

A quelques semaines de son départ annoncé du gouvernement, la ministre de la Justice Rachida Dati est sous le feu nourri des critiques. « Les attaques personnelles, ça suffit ! » se défend-elle.


Le principal syndicat de magistrats menace de la poursuivre en justice, Daniel Cohn-Bendit ou Marielle de Sarnez ironisent sur son engagement européen, Elisabeth Guigou fustige son « incompétence », sa popularité chute : les dernières semaines de Rachida Dati au gouvernement sont agitées. Mais la ministre de la Justice n’a visiblement pas l’intention de se laisser faire.


« Les attaques personnelles, ça suffit ! » contre-attaquait-elle mercredi à l’Assemblée nationale. La veille, elle échangeait des communiqués vengeurs avec Elisabeth Guigou, qui avait soldé son bilan place Vendôme en termes peu amènes : « désinvolture », « autoritarisme » et « incompétence ». Le soir même, Rachida Dati s’en prenait à « l’arrogance » de l’ancienne ministre (PS) de la Justice. « On a bien compris que le PS était en campagne électorale », mais « elle a décidé de ne pas laisser dire n’importe quoi », explique-t-on à la Chancellerie.

Ses adversaires en Ile-de-France, eux, mettent en doute les motivations européennes de la numéro deux de la liste UMP. « Vous croyez que Rachida Dati ira au Parlement européen ? Et mon œil ! (…) Se taper l’endroit où il n’y a pas une caméra… » ironisait lundi Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie).

« Attaques lamentables »

Du côté des magistrats, le principal syndicat, l’USM, est « scandalisé » par des propos prêtés à la ministre par le mensuel Entreprendre. Elle aurait dénoncé lors d’un déjeuner le comportement « sournois » des juges lors de la réforme de la carte judiciaire. La Chancellerie dément, le mensuel maintient, et l’Union syndicale des magistrats « envisage une action en justice ».


« Ces attaques sont vraiment lamentables », protestait vendredi le député UMP Christian Jacob. La garde des Sceaux « a un bilan incontestable », alors « on tombe dans la calomnie », a-t-il accusé. Pour lui, Rachida Dati « a raison » de contre-attaquer. « Ce n’est pas parce qu’on est ministre qu’on doit tout accepter. »


Alors que l’Elysée garde le silence, les derniers jours de Rachida Dati Place Vendôme ne s’annoncent donc pas de tout repos. Pourtant elle attire toujours les foules, assure Christian Jacob, qui l’a reçue fin avril à Provins : « Deux heures de question-réponse. Quand elle est repartie, les gens étaient debout pour l’applaudir et tout le monde voulait une photo, un autographe. »

Source FranceSoir.fr

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